L'affectation des vingt premiers points du compte à des actions de formation est au coeur de la réforme. Votre proposition en remettrait en question l'esprit. L'objectif premier du compte individuel de prévention de la pénibilité est que les salariés exposés à la pénibilité, dont la santé risque donc d'être altérée et l'espérance de vie réduite, puissent changer de métier. Il ne s'agit pas de leur permettre d'accumuler le maximum de points, quitte à se tuer au travail, de façon qu'ils puissent partir en retraite plus tôt. Au bout de vingt-cinq ans d'exercice d'un métier pénible, un salarié aura accumulé cent points. S'il ne souhaite pas se reconvertir, il pourra en utiliser quatre-vingts pour prendre un temps partiel ou partir en retraite de manière anticipée. Mais vingt points seront perdus.
Cela étant, l'amendement AS 299, à venir, de M. Sebaoun devrait vous donner en partie satisfaction, madame Massonneau. Pour l'heure, je ne puis qu'être défavorable à celui-ci.