Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 8 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique agricole commune

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt :

Monsieur le député, vous avez évoqué la réforme de la politique agricole commune. Je voudrais rectifier un certain nombre de points.

Premier point : il n’y a pas de renationalisation de la politique agricole commune. Contrairement à ce qui est dit et que vous avez repris, le fait que la convergence des aides conduise l’ensemble de l’Europe à tendre vers des aides à l’hectare égales sur tous les hectares européens a nécessité des adaptations pour chacun des pays. Il ne s’agit donc pas d’une renationalisation, mais, tout au contraire, d’une adaptation à une PAC de plus en plus européenne.

Deuxième point : j’aurais, selon vous, le souhait d’opposer les agricultures, évoquant à ce sujet la question de la santé. Je considère qu’il faut d’abord prendre en compte la situation de chacune des exploitations. Ici même, sur tous le bancs, des questions m’ont été posées à plusieurs reprises sur l’élevage, qu’il soit bovin, ovin ou laitier. Tout le monde a reconnu l’existence d’une difficulté spécifique à l’élevage. Il fallait donc répondre à cette difficulté et aider l’élevage à surmonter les problèmes qu’il rencontre.

Par ailleurs, vous avez mentionné les cinquante-deux premiers hectares, considérant qu’il s’agissait d’une erreur. Je voudrais vous rappeler, monsieur le député, que, dans le débat qui nous anime aujourd’hui, la question posée pour l’avenir de l’agriculture est de savoir si, demain, il y aura toujours des agriculteurs chefs d’exploitation, capables de maîtriser l’agriculture. Pour cela, il fallait faire le choix des chefs d’exploitations avec une surdotation pour les cinquante-deux premiers hectares.

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