Monsieur le président, ma question s’adresse à Mme la ministre de la prétendue égalité des territoires.
Les habitants des territoires ruraux, madame la ministre, se sentent aujourd’hui abandonnés, voire méprisés par votre ministère. Nos territoires souffrent d’un manque de connaissance et de reconnaissance de la part de l’État. Cela se traduit par un sentiment d’exaspération qui monte et qui risque de se traduire dans les urnes, soit par l’abstention soit par le choix des extrêmes.
En effet, depuis seize mois, les territoires ruraux sont devenus les grands oubliés de la République. Vous avez une vision archaïque, nostalgique et technocratique de la ruralité et vos décisions fragilisent nos territoires : réforme des rythmes scolaires sans concertation, qui pénalise les établissements ruraux ; suppression annoncée de sous-préfectures, derniers symboles de la présence de l’État républicain sur nos territoires ; réforme du mode de scrutin des élections départementales qui profitera aux pôles urbains ; réduction sans précédent des dotations aux collectivités locales qui asphyxie nos petites communes ; fracture numérique croissante entre urbains et ruraux. Si l’on ajoute à cela l’augmentation inquiétante de la délinquance, comme je le constate dans mon département de la Mayenne, alors oui, les territoires ruraux sont les grands oubliés de la République.
Qu’entendez-vous faire pour les 11 millions d’habitants qui ont choisi de vivre à la campagne ? Quelle politique ambitieuse en faveur d’une vraie égalité des territoires ?
Il y a urgence, madame la ministre, car la ruralité, c’est maintenant. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)