Ma question porte sur les annonces du groupe Alcatel-Lucent.
Monsieur le Premier ministre, il y a un peu plus d’un an, alors que vous étiez président de la communauté urbaine de Nantes, nous participions ensemble à la visite organisée par la direction d’Alcatel à l’occasion du quarantième anniversaire de son site d’Orvault.
Au cours de cette rencontre très instructive avec les responsables et les salariés, on nous avait présenté les technologies sur lesquelles travaillaient – et travaillent toujours – les ingénieurs de ce site : des technologies d’avenir, nous assurait-on, parmi lesquelles la 4G ou encore la recherche sur la miniaturisation des antennes-relais, visant à les rendre moins énergivores et moins émettrices d’ondes électromagnétiques.
C’est dire la stupeur qui frappe ce matin les salariés, leurs familles et plus généralement l’ensemble du tissu économique local à l’annonce d’un nouveau plan, drastique, par Alcatel-Lucent.
Ce plan devrait se traduire par deux fermetures de site extrêmement rapides et brutales, à Rennes et à Toulouse, et par une filialisation puis une vente des sites d’Ormes et d’Eu.
Il serait incompréhensible que les sites français d’Alcatel-Lucent paient encore une fois le prix fort des plans d’adaptation de l’entreprise, alors même que le Président de la République a annoncé sa volonté de créer un environnement favorable à l’investissement dans les technologies de l’information et de la communication.
De même, il est insupportable que l’absence de stratégie européenne aboutisse à l’effacement progressif des équipementiers en Europe alors même que le marché des télécoms explose partout dans le monde.
Monsieur le Premier ministre, quelle stratégie l’État entend-il mettre en oeuvre