Mieux : les opérateurs se font une concurrence par les prix extraordinairement destructrice, dont Alcatel-Lucent est la première victime. J’ai été obligé, avec Fleur Pellerin, ministre déléguée à l’économie numérique et aux télécommunications, d’en appeler à la solidarité nationale des opérateurs téléphoniques nationaux, comme France Télécom, désormais Orange, mais aussi des opérateurs privés, pour qu’ils se décident, au lieu de courir après le moins cher, à favoriser la fabrication d’équipements sur notre sol national et sur le sol européen. Ils m’ont répondu favorablement, mais les dégâts sont là et Alcatel est aujourd’hui en grande difficulté. J’ai reçu la réponse positive de SFR et d’Orange ; j’attends celle des deux autres opérateurs, de manière à ce que la solidarité joue concrètement en faveur de nos équipementiers.
Mais attention : pour l’heure, il s’agit d’une question sociale et territoriale. Les organisations syndicales sont engagées dans un dialogue âpre et nous avons demandé à la direction d’Alcatel-Lucent de reformater à la baisse le plan social. Nous ne pouvons pas payer éternellement payer le prix de ces erreurs, qui sont aussi des erreurs d’action publique et de responsabilité publique.