Intervention de Jean-Noël Carpentier

Séance en hémicycle du 8 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Lampedusa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Carpentier :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, comme vous, je le sais, et comme beaucoup d’entre nous, j’ai été bouleversé par le drame qui s’est déroulé jeudi dernier sur les côtes de Lampedusa. Cette tragédie de l’immigration doit faire réagir l’humanité tout entière. Et si nous ne faisons rien, malheureusement, elle se reproduira.

Le nombre de migrants qui traversent le monde pour trouver une vie meilleure va toujours croissant. Et ils sont des dizaines de milliers à voir leur voyage d’espérance se transformer en dernier voyage, celui du trépas. Cette situation est insoutenable.

Les pays dits riches pourront sans cesse vouloir renforcer leurs frontières et sans cesse vouloir dresser des barrières, celles et ceux qui meurent de faim chez eux tenteront toujours la dernière chance, celle du désespoir.

Vous l’avez dit vous-même, monsieur le ministre, la solution est de permettre à ces pays de pouvoir faire vivre dignement leurs populations. Et j’ajoute, quant à moi : quitte à modifier certaines de nos règles économiques afin de favoriser une meilleure répartition des richesses mondiales.

Une prise de conscience internationale s’impose en Europe, bien sûr, mais aussi au-delà.

L’ONU, qui a pour finalité de faciliter la coopération et le progrès social, est actuellement réunie en Assemblée générale ordinaire. Elle peut être la garante d’une plus grande solidarité, d’une plus grande équité entre les peuples.

Quelles initiatives le Gouvernement envisage-t-il de prendre dans les prochains jours, monsieur le ministre, au niveau européen mais aussi à l’ONU ?

(Applaudissements sur les bancs des groupes RRDPsur quelques bancs du groupe SRC.)

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