Plus de onze ministres, chacun dans son champ d’intervention, ont décidé de lutter contre l’une des discriminations les plus invisibles qui soient, celle qui touche personnes en situation de handicap. Le CIH a fixé une feuille de route (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) qui prend quatre sujets majeurs en considération : la jeunesse, l’emploi, l’accessibilité et l’accompagnement tout au long de la vie. Nous avons traité de sujets concrets, de mesures immédiates et précises et de grands chantiers.
Permettez-moi de rappeler, après vous, l’octroi d’un CDI à 28 000 assistants de vie scolaire : c’est un nouveau métier que nous créons. Nous ouvrons également un nouveau droit à la formation pour les parents qui découvrent le handicap de leur enfant qui sera inclus dans les négociations entre partenaires sociaux. M. le Premier ministre souhaite que ce dispositif soit opérationnel dès 2014. Nous rembourserons intégralement, et ce dès aujourd’hui, les frais de transport des enfants pris en charge dans les CAMSP et les CMPP. Nous allons inclure dans la négociation salariale sur la formation professionnelle un volet handicap. Le CIH prévoit également toute une série de dispositions pour soutenir les ESAT et les entreprises adaptées.
Reste le problème le plus difficile, celui de l’accessibilité. Le CIH, je le répète, a bien dit que le principe de l’accessibilité universelle sera respecté au 1er janvier 2015. Nous aiderons tous ceux qui veulent et qui peuvent y arriver, par exemple en recrutant 1 000 engagés en service civique pour les accompagner sur le terrain. Pour les autres, afin de prolonger notre action, nous créerons des agendas d’accessibilité dont nous discuterons selon un calendrier précis, et avec un dispositif de sanctions financières qui alimenteront un fonds pour l’accessibilité. Voilà, madame la députée, le chemin vers la société inclusive !