Intervention de Philippe Vigier

Séance en hémicycle du 8 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…Mme Yannick Moreau, pardon. Elle dit que toutes les réformes menées jusqu’à présent ont permis des économies de l’ordre de six points de PIB, c’est-à-dire 120 milliards d’euros.

Or, vous connaissez tous la situation : en 2020, il manquera 20 milliards d’euros. Il faut donc absolument trouver des solutions. Cela veut dire aussi que l’effort qui est devant nous, mes chers collègues, est six fois moins important que celui requis par toutes les réformes que vous n’avez jamais votées, jamais abrogées, et que vous avez toujours condamnées.

On s’aperçoit que l’effort que vous proposez maintenant ne couvrira qu’un tiers des besoins de financement : sept milliards sur vingt. C’est la dette que nous laissons aux générations futures, l’iniquité que vous ancrez durablement dans notre système ! Cette jeunesse qui vous regarde voit bien que ce système n’est pas équilibré financièrement et qu’ils seront les premiers pénalisés.

C’est pour cela que nous avons la dent dure contre vous. Vous n’avez pas le droit de proposer une réforme dont vous savez qu’elle n’est pas financée. Cette convergence entre le public et le privé n’est pas au rendez-vous. La gestion unique de toutes les caisses – cela a été très bien expliqué à l’instant – permet de dégager des économies considérables : vous la laissez de côté.

Monsieur Germain, vous disiez hier soir que nous n’aimons pas les fonctionnaires. Mais pourquoi n’abrogez-vous pas la réforme Fillon de 2003, qui a porté la durée de cotisation de trente-sept annuités et demie à quarante ? Vous ne faites preuve d’aucun courage lorsqu’il s’agit de prendre des décisions courageuses.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion