Monsieur le rapporteur, vous avez accepté à l’alinéa 6 un amendement de la délégation aux droits des femmes, que vous avez d’ailleurs réécrit, prévoyant que la nation assigne un objectif d’égalité des pensions entre les femmes et les hommes. Le différentiel est aujourd’hui de 40 % en droits directs. En 2011, les pensions des femmes sont en moyenne de 833 euros par mois et celles des hommes de 1 743 euros. Le différentiel est donc vraiment considérable et, si rien n’était fait pour l’égalité professionnelle, mais nous avons une politique volontariste, il serait encore de 20 % en 2040, même s’il y a convergence.
Pour arriver à l’égalité, nous souhaiterions que le comité de suivi puisse disposer de données chiffrées. Si l’on ne mesure pas la diminution de cette inégalité ou la convergence, on aura du mal à agir. Je demande donc qu’un décret fixe aux régimes de retraite de base un objectif quantifié de réduction des inégalités des pensions de droits directs des femmes et des hommes.
Monsieur Jacquat, je suis tout à fait d’accord avec vous sur l’intérêt d’améliorer les carrières longues, mais les femmes peuvent exercer des métiers très pénibles tout en ayant – c’est souvent le cas – des carrières courtes, hachées, à temps partiel, avec du stress, et il faut le prendre en compte. Le dispositif relatif aux longues carrières ne résout donc pas le problème de la pénibilité.