Regardez comment il est accueilli par les jeunes : ils n’ont pas confiance. Regardez les choses en face : pour les Français, depuis des mois, le Gouvernement et le Président de la République, comme vous-mêmes aujourd’hui, considérent que la parole, c’est l’action. Or il y a un certain cynisme à intuler ce projet de loi « Avenir et justice du système de retraite » : comment pouvez-vous parler d’avenir alors que sciemment, avant même de commencer l’examen de ce texte, vous savez que, pour les deux tiers, vous ne résolvez pas le problème financier et que, pire encore, les améliorations que vous proposez en termes de droit ne sont pas financées, loin s’en faut. Et pour ce qui est de la justice, vous refusez obstinément de poursuivre sur le chemin de la convergence. C’est cela que vous reprochent les Français, et c’est pour cela qu’ils rejettent votre projet.
Je propose donc, dans mon amendement no 9 , de redonner vie à l’article 16 de la loi du 9 novembre 2010 qui prévoyait d’organiser un débat national, en particulier sur le thème de la convergence. Ce serait la meilleure façon pour vous de sortir de la nasse dans laquelle vous vous êtes précipités. J’essaye de venir au secours de votre projet.