Intervention de Arnaud Robinet

Séance en hémicycle du 8 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Robinet :

Je tenais toutefois à m’excuser, en partie, auprès de la majorité et du Gouvernement : depuis le début des débats, nous avons été un peu durs avec vous, chers collègues de la majorité. Car d’une certaine manière, vous avez une certaine forme de courage : ainsi que mes collègues viennent de le rappeler, vous validez la réforme de 2010, vous validez le recul de l’âge du départ à la retraite à soixante-deux ans, autrement dit vous reconnaissez en quelque sorte ainsi l’impact bénéfique de cette réforme sur les comptes sociaux. Cela vous permet ainsi de limiter le déficit à seulement 20 milliards d’euros au lieu de 45 à 50 milliards comme le prévoyaient tant le rapport Moreau que le COR.

Vous allez même plus loin, et nous le verrons dans quelques instants avec l’examen de l’article 2 : vous validez également la réforme de 2003, que vous aviez tant combattue dans la rue – tout comme vous aviez combattu la réforme de 2010, du reste, en appelant les jeunes générations à venir vous rejoindre derrière vos banderoles.

Vous validez la réforme de 2003, puisque vous vous apprêtez à nous annoncer l’augmentation de la durée de cotisation à quarante-trois annuités à l’horizon 2035 !

Ainsi, d’une certaine façon, nous avons peut-être été un peu rudes, un peu sévères à votre endroit. Il faut vous reconnaître une forme de courage, puisque vous validez les réformes ô combien courageuses des gouvernements qui vous ont précédé.

Je comprends bien sûr les inquiétudes et les interrogations d’une partie de votre majorité, particulièrement du côté du Front de Gauche et de l’aile gauche du parti socialiste, qui rejoignent celles de nombreux Français : en dépit des promesses électorales faites lors de la présidentielle – « nous allons rétablir la retraite à soixante ans et revenir sur la réforme de 2003 » –, vous devez aujourd’hui faire face aux réalités !

Lorsque l’on est au pouvoir, on doit faire face aux réalités. C’est pourquoi je vous remercie, mesdames et messieurs les députés de la majorité, de valider les réformes courageuses que nous avons menées en 2003 et en 2010 !

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