Lors de la campagne présidentielle, François Hollande s’était engagé à négocier une nouvelle réforme des retraites. Cet engagement prolonge la réforme engagée en ce sens dès le mois de juillet 2012 pour corriger les injustices en la matière.
Garantir le système des retraites par répartition, auquel nous sommes tant attachés à gauche, passe nécessairement par cette réforme négociée entre les partenaires sociaux.
Son enjeu est assurément de consolider la solidarité intergénérationnelle. Il relève de notre responsabilité d’éviter qu’elle ne soit démantelée au gré de considérations courtermistes et d’exigences financières voire spéculatives.
Les retraites et la santé sont des biens publics et la puissance publique se doit de les préserver.
Cet article 2 traite plus particulièrement de la durée d’assurance nécessaire pour bénéficier d’une pension de retraite à taux plein. Elle augmentera progressivement pour s’établir à 43 ans pour les générations nées à partir de 1973.
Cette mesure repose sur deux principes : la visibilité et la projection.
D’abord, ce texte édicte clairement, pour l’ensemble des générations, les conditions de départ en retraite à taux plein. La projection permet quant à elle d’aménager les conditions pour préserver ce système et le rendre d’autant plus performant.
L’espérance de vie à 60 ans gagnera en moyenne 11,5 trimestres d’ici à 2040. Le projet qui nous est ici soumis propose d’augmenter de quatre trimestres la durée de cotisation pour les générations nées à partir de 1973. Rééquilibrer le système dans la durée implique de l’adapter à l’allongement de la durée de vie.
Telle est l’option de base sur laquelle le Gouvernement s’est appuyé. Ce n’est pas un choix facile mais il est résolument courageux. L’évolution démographique à partir des années 2035-2040 confirme que cette option est la bonne, et que cette réforme s’appuie sur une vision qui s’inscrit dans la durée. Elle allie efficacité, pragmatisme et ambition pour notre pays.