C'est en effet un sujet très important, sur lequel nous avions beaucoup travaillé pendant la précédente législature, et j'avais effectué à ce propos une mission à Bucarest. Cela nous avait d'ailleurs conduit à quelques conclusions que je regrette de ne pas retrouver dans l'approche retenue par l'actuelle majorité. Pour résumer, je dirais qu'il est affaire ici de volonté politique. Volonté politique pour avoir le courage de dire que les États d'origine, en particulier la Roumanie et la Bulgarie, n'utilisent qu'une fraction dérisoire des sommes consenties par l'Europe pour l'intégration des populations Roms, alors que les besoins, en particulier en matière de scolarisation, sont criants. Et volonté politique pour en tirer les conclusions qui s'imposent. Nous avons assumé de nous opposer fermement à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Espace de Schengen tant que ces États ne se conformaient à leurs obligations pour intégrer dignement les Roms. Je n'entends pas un signal aussi clair venant de la majorité.