C'est en effet un sujet brûlant, qui nous préoccupe tous, quelles que soient nos sensibilités politiques. Et c'est bien le moins que l'Union s'en occupe, puisque c'est avant tout un problème européen, qui concerne tous les États membres. Il faut en effet souligner un aspect souvent méconnu par nos citoyens : les Roms sont des citoyens européens. Ils ont donc parfaitement le droit, comme tous les Européens, de séjourner moins de trois mois dans n'importe quel État membre. Les difficultés apparaissent évidemment ensuite, lorsqu'ils ne respectent pas, le cas échéant, leurs obligations de retour dans leur État d'origine. Voilà pourquoi l'Europe est interpelée au premier chef. Ensuite, j'approuve l'insistance des rapporteurs sur le caractère fondamental de la scolarisation, défi décisif mais si difficile à appliquer concrètement. Car réside ici une des problématiques les plus complexes : quels objectifs poursuivons-nous ? Est-ce d'intégrer ces populations ? De les sédentariser ? De favoriser leur intégration dans leur pays d'origine ? Une action efficace suppose que l'on soit parfaitement au clair sur nos ambitions. Enfin, je souhaiterais des précisions sur la portée de la formulation proposée dans les conclusions, qui condamnent les « expulsions forcées ».