Ici réside en effet le coeur de la question. Ce qui est interrogé, c'est la libre circulation, qui est à l'origine des difficultés observées. Et pour parler franchement, je crois que l'Union européenne, et singulièrement la Commission, en laissant les États membres se débrouiller seuls, font preuve de faiblesse, je dirais même de lâcheté, car elles compromettent l'un des piliers de la construction européenne. La Commission est la garante de la liberté fondamentale qu'est la libre-circulation des personnes. Cela implique de faire preuve de fermeté et de courage dans son application. Sans cela, le risque est fort que nos concitoyens se détournent d'un des fondements de notre Union. Je propose que nos conclusions signalent que la question des populations Roms est le miroir de celle de la libre circulation, et qu'une mauvaise gestion de la première fait courir le risque d'abîmer irrémédiablement la seconde.