Dans le cadre d’une recherche de sources alternatives et crédibles de financement, il importe de taxer les parachutes dorés, non seulement pour dissuader ces rémunérations indécentes et économiquement improductives, mais aussi et surtout pour dégager de nouvelles recettes pour notre système de retraites.
Je rappelle que le début du quinquennat de l’ancien président de la République avait été marqué par la révélation de l’indemnité de 8,5 millions d’euros accordée à Noël Forgeard lors de son départ d’EADS en 2006. Le sujet est ensuite souvent revenu sur le devant de la scène, et en 2009, au coeur de la crise financière, Thierry Morin, le PDG de Valeo – équipementier automobile en proie à des difficultés économiques – s’est vu octroyer une indemnité de 3,2 millions d’euros. Au regard de tels montants, on peut même s’interroger sur la pertinence du terme « parachutes dorés » parce que ceux-ci ne sont plus alors seulement dorés, mais en or massif… « Percevoir une grosse rémunération en cas d’échec, ce n’est pas responsable et ce n’est pas honnête », dénonçait avec détermination Nicolas Sarkozy, pointant que cela revenait à une « récompense des difficultés crées ». Candidat à sa réélection, il avait à nouveau promis pendant la campagne 2012 d’interdire les parachutes dorés et les retraites-chapeaux.