Certains d’entre vous nous expliquent que nous ne faisons qu’inscrire nos pas dans les vôtres en améliorant ce que vous avez commencé à faire – c’est la position de M. Jacquat – et d’autres nous expliquent qu’en réalité nous venons dynamiter le système, créer de nouveaux régimes spéciaux, et que sais-je encore… Il s’agit bien d’avoir une appréciation personnalisée, qui résulte de l’exposition concrète, précise, d’un salarié à un facteur de pénibilité. Il n’y a pas de situation pénible ou de métier pénible en soi, mais une exposition à un facteur de pénibilité, qui doit déboucher sur des droits.
Nous aurons l’occasion de voir comment cela peut se traduire à travers le compte de prévention de la pénibilité, soit en formation professionnelle, soit en temps partiel pris à n’importe quel moment de la vie professionnelle, soit en retraite anticipée. Je ne m’appesantis pas sur ce sujet à ce stade du débat, afin de ne pas paraître trop longue ; nous aurons l’occasion d’y revenir, en particulier à l’article 6.
S’agissant du financement du dispositif, il n’y a absolument aucun doute sur le fait que les entreprises vont y contribuer.