Je l’entends trop souvent dire : ça va être trop compliqué, trop cher. Mais ce n’est pas ainsi qu’il faut raisonner. Il faut se demander, comme nous le faisons, dans quelles conditions une réforme de structure aussi importante peut être mise en place sans être entravée par des complexités qui seraient trop lourdes tant pour les salariés que pour les entreprises elles-mêmes.
Ce travail est devant nous. Certains chefs d’entreprise sont apeurés lorsqu’ils nous en parlent. Mais on ne réforme pas la France en apeurant les gens !
On réforme la France en expliquant, en simplifiant au maximum, en regardant la vérité des choses, en évitant de complexifier pour complexifier et en mettant en place les procédures les meilleures.
Au-delà du vote de cette loi, nous avons devant nous une année entière pendant laquelle nous allons travailler point par point. Nous allons travailler ensemble, évidemment – je le ferai car cela sera principalement de ma responsabilité – avec les partenaires sociaux, pour que le système soit le plus simple possible. Encore une fois, il ne sert à rien de faire peur.
Le dispositif ne sera pas exactement le même chez Renault ou pour un artisan. On perçoit bien que l’on ne peut pas appliquer les mêmes procédures dans les deux cas.
Nous négocierons donc, de sorte que ce beau mot de pénibilité soit considéré comme un progrès pour les salariés et dans l’organisation du travail des entreprises. C’est cette volonté qui doit nous animer.
Ne cherchons pas à apeurer, ne cherchons pas non plus à rassurer pour rassurer. Favorisons le progrès, faisons ce saut que la droite n’a pas pu faire bien qu’elle ait pu l’envisager, et faisons-le dans des conditions respectueuses du bon fonctionnement des entreprises. C’est tout l’enjeu de ce débat et ce sera l’enjeu de la mise en oeuvre de cette très belle proposition nouvelle.