Il s’agit d’un sujet à la fois extrêmement complexe et difficile.
Tout ce qu’a dit M. Nilor est juste. Christophe Dejours a écrit un livre que chacun peut se procurer : Souffrance en France. La difficulté des différentes approches qui existent aujourd’hui sur les sujets qui sont résumés dans le vocable « risques psychosociaux » qui agrège beaucoup de situations différentes, comme le ressenti d’un salarié en difficulté dans son entreprise parce qu’on a changé son poste de travail jusqu’à celui qui connaît le burn out, voire le suicide comme on l’a vu malheureusement dans de grandes entreprises de ce pays, pose problème. C’est pour cela, je crois, que les partenaires s’en sont tenus à un côté fruste – pour reprendre l’expression employée par le rapporteur – des dix facteurs de risques de pénibilité. Je pense que le sujet n’est pas épuisé et que la manière de l’aborder aujourd’hui encore par les scientifiques qui travaillent sur ces sujets n’est pas la même et pose encore débat. Cela ne veut pas dire que le problème n’existe pas. Christophe Dejours qui a beaucoup travaillé sur le management, sur les organisations, sur la perte des repères, a une vision extrêmement précise de l’entreprise mais qui n’est pas partagée aujourd’hui par tout le monde, même si les questions qu’il pose et les travaux qu’il mène au CNAM sont essentiels pour la compréhension de ces phénomènes.