En France, les centres d'appels emploient 275 000 salariés et ce sont environ 60 000 autres emplois qui sont délocalisés. En outre, 75 % de ces centres d'appels sont internes aux entreprises ou aux administrations, les 25 % restants sont externalisés en France. On constate cependant que le recours à la délocalisation est en constante augmentation. Pourquoi ? Parce que le coût moyen horaire d'un téléconseiller est aujourd'hui de 28 € en France contre 24 € en Allemagne, 22 € au Royaume-Uni, 15 € au Maghreb et 2,80 € en Inde, soit dix fois moins qu'en France.
La flexibilité du droit du travail, non moins importante que le coût du travail, permet à nos voisins une amplitude horaire sur la journée bien plus grande et du travail en fin de semaine. Chez eux, ce n'est pas un rêve, ni même un rêve réenchanté, c'est la réalité.
Je ne reviendrai pas sur la société Téléperformance, évoquée par Marc Le Fur. Le seul endroit où elle perd de l'argent, c'est en France, avec ses 4 500 emplois. On ne peut non plus discuter de cette proposition de loi sans rappeler ce qui s'est passé en juillet dernier en Île de France. Le Syndicat des transports d'Ile-de-France présidé par le président socialiste de la région, Jean-Paul Huchon, avait alors décidé d'attribuer un marché public pour la plateforme téléphonique du dispositif solidarité transport à une société dont le centre d'appels est installé au Maroc.
Le 14/10/2012 à 08:33, Anonyme a dit :
On nous martèle toujours les mêmes arguments pour justifier les délocalisations : un coût du travail trop élevé et un manque de flexibilité. A quoi sert-il de rabâcher qu’il est possible de trouver ailleurs des salaires plus bas et des conditions de travail indécentes ? On a bien compris que les profits ne sont jamais suffisants pour les actionnaires. La solution n’est sûrement pas à chercher dans le coût du travail, souvent très marginal par rapport aux prix de vente aux consommateurs.
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