Intervention de Christophe Priou

Réunion du 8 octobre 2013 à 17h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Priou :

Le journal Ouest France écrit ce matin que « la France, avec 11 millions de kilomètres carrés d'océan, joue les gros bras maritimes. Mais c'est de la gonflette. Peu de moyens sont mobilisés pour développer ces zones souvent lointaines de la métropole. » Il ajoute que Gérard Grignon va remettre un rapport sur le sujet.

L'application du Grenelle de la mer pose problème, notamment entre l'État et les collectivités. On peut parler de la gestion intégrée des zones côtières, de la trame bleue, de la préservation du littoral, de la prescription de protections après la tempête Xynthia. Il conviendrait également d'accorder davantage de moyens au Conservatoire du littoral dont le rôle est essentiel dans la préservation des rivages, sachant que 80 % de notre population vivra soit dans les pôles urbains, soit en bord de mer.

Un rapport sénatorial intitulé Maritimisation : la France face à la nouvelle géopolitique des océans souligne la nécessité de mieux suivre et mieux évaluer notre politique maritime en regroupant des actions au sein d'une loi de programmation quinquennale. Votre proposition de nommer un haut-commissaire va dans ce sens. On sait à quel point l'éclatement des administrations a été problématique lors naufrages de l'Erika et du Prestige.

Les « navires du futur » s'inscrivent dans une diversification industrielle que nous appelons de nos voeux.

Le volet social de la pêche doit être souligné, car ces métiers attirent peu aujourd'hui.

L'État va mettre en place des parcs éoliens en Manche et dans l'Atlantique. Mais un accent particulier doit être porté sur les micro-algues, sur lesquelles sont mobilisés des pôles à Brest et à Nantes : ce sont de gigantesques ressources en termes alimentaires et pharmaceutiques.

S'agissant de la responsabilité environnementale, nous avons gagné une grande bataille l'année dernière au sujet de l'Erika. Avec Alain Leboeuf, nous avons déposé une proposition de loi visant à inscrire le préjudice écologique dans le droit. Il est vrai que les divers naufrages ont fait évoluer la législation européenne et française.

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