Intervention de Gilles de Robien

Réunion du 9 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Gilles de Robien, ancien ministre, ancien maire d'Amiens :

Il m'est difficile de vous répondre. Les élus locaux ne peuvent entrer dans les détails techniques de ce genre de dossiers, dont ils ne sont au demeurant pas spécialistes ; s'ils défendaient la position de la direction, ils perdraient la confiance des syndicats, et s'ils défendaient celle des syndicats, ils ne seraient plus des médiateurs crédibles aux yeux de la direction.

Le groupe était bien obligé d'accepter les 35 heures, même s'il restait libre d'en proposer des aménagements aux salariés. Les syndicats, de leur côté, ont tout à fait le droit de juger qu'un nouvel aménagement – qui en l'espèce imposait de travailler deux week-ends sur trois – est trop pénalisant, par exemple pour la vie de famille. Il faut évidemment faire des choix, mais je ne suis pas fondé à demander aux salariés d'accepter une solution dont ils ne veulent pas : en ce domaine, la neutralité s'impose.

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