Intervention de Jean-François Lamour

Séance en hémicycle du 17 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Ce soir, vous avez conclu votre propos par un instant de vérité, monsieur le ministre. Vous l’avez dit : le seul objectif est le retour douloureux vers un équilibre des comptes de la nation. Et vous venez de le concéder, malgré tout votre talent, cette contribution est avant tout un impôt supplémentaire et en aucun cas, malgré les propositions que vous avez faites, une quelconque redistribution.

Il est bien malheureux que vous n’ayez pas cité, comme l’a fait Marie-Christine Dalloz, l’augmentation du prix de l’essence : trois centimes par litre à partir de 2015. Je n’ai pas entendu, ce soir, évoquer de compensation pour ceux qui ne bénéficient pas d’un réseau de transports en commun suffisamment important et fluide pour pallier cette augmentation importante et sensible du prix de l’essence.

En réalité, il s’agit d’un impôt supplémentaire sans aucun principe de redistribution. Nous avons évoqué plus tôt les problématiques de disparition de la demi-part avec Éric Woerth. Il a été clair et a évoqué une incohérence de la fiscalité qui s’appuyait sur des disparités qui n’avaient plus lieu d’être, ou qui devaient en tout cas disparaître.

Faites comme lui, monsieur le ministre, et dites-nous clairement que ce texte n’a qu’un intérêt, celui de tenter de trouver un équilibre budgétaire que vous n’arrivez pas à atteindre car vous avez commis, dès juillet 2012, la faute originelle d’engager 20 milliards de dépenses sur cinq ans que vous étiez dans l’incapacité de financer.

Vous pouvez donc courir, au travers de cette contribution carbone – je ne sais même plus comment elle s’appelle maintenant –, en nous faisant croire qu’il y aura une redistribution. La réalité est que c’est un impôt supplémentaire sans aucun principe de redistribution.

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