Intervention de Francis Vercamer

Réunion du 16 octobre 2013 à 16h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Vercamer :

Ancien vice-président de la mission d'information sur les risques et les conséquences de l'exposition à l'amiante, j'ai évité jusqu'à présent de prendre la parole, car les victimes de l'amiante, nombreuses dans certaines entreprises de ma circonscription, ont besoin de sérénité.

Je suis surpris du débat que suscite l'amendement et choqué que l'État ne prenne pas ses responsabilités. Le FIVA a été créé pour aider les victimes de l'amiante, d'où qu'elles viennent – entreprises privées, mais aussi et surtout chantiers navals où l'on déchargeait à la pelle l'amiante venu du Canada, de sorte que c'est dans les ports que la situation est la plus dramatique. L'État doit donc assumer ses responsabilités, mais faut-il pour autant réduire les crédits de la branche AT-MP ? Quoi qu'il en soit, dans ce domaine, nous devons faire preuve d'unité, car l'État français, toutes tendances politiques confondues, a déjà failli à son devoir en attendant 1997, soit beaucoup plus tard que les autres pays, pour interdire l'amiante, dont l'effet cancérigène était connu depuis à peu près un siècle.

Je ne voterai pas cet amendement, qui donne un signal défavorable, mais l'État doit apporter sa contribution, conformément à ses engagements.

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