Je crains, monsieur Bloche, que votre espérance ne soit déçue… Le coût de votre amendement fait également un peu peur, puisqu’il s’élève à 55 ou 60 millions d’euros. Le contexte budgétaire ne nous le permet guère. Mais je vous invite à persévérer : il vous reste d’autres amendements, plus ceux de Pierre-Alain Muet de vous-même, qui viendront plus tard !
J’aimerais revenir un instant sur la situation de Canal Plus, car nous devons être clairs – c’est le cas de le dire – et le sujet est important. J’ai eu de longs échanges avec MM. Méheut, Paolini et Pflimlin qui viennent régulièrement plaider leur cause. Je me suis également entretenu avec la ministre Filippetti sur la production audiovisuelle et je nous invite à travailler sur ce sujet. La production cinématographique de la télévision publique dont vous avez vous-même salué l’ampleur, même s’il s’agit moins souvent de films, ne donne pas la possession des droits de diffusion : elle ouvre seulement droit à un certain nombre de diffusions gratuites. Ensuite, cela lui échappe complètement.
Il y a là, me semble-t-il, une différence entre les investissements dans le cinéma, où Canal Plus bénéficie directement du retour sur investissement quand, par bonheur, cela marche bien, et les productions audiovisuelles du cinéma public qui, elles, ne créent pas de patrimoine. Pour certaines séries, d’ailleurs, les droits sont devenus très faciles à acquérir par d’autres chaînes. Ces séries sont ainsi diffusées par les concurrents sans que celui qui a largement participé à sa production ne s’y retrouve. Nous devrions nous pencher sur ce sujet également.