Je constate deux phénomènes concomitants : d'une part une divergence de plus en plus grande dans les politiques énergétiques des États européens et d'autre part, une connexion et une interdépendance toujours plus forte. Par exemple, l'exploitation du gaz de schiste aux États-Unis conduit à une baisse générale du prix du gaz qui rétroagit sur le prix et sur les quantités disponibles du charbon, lequel est importé notamment par l'Allemagne. En définitive, la France va elle-même importer de l'électricité venant de ce pays, du fait de la priorité donnée à l'électricité renouvelable à des prix subventionnés. Cette situation empêche bien évidemment les investissements dans le domaine de l'énergie en Europe.
Ces remarques m'amènent à poser deux questions. Comment concilier une politique de la concurrence avec les prix subventionnés des énergies renouvelables ? Comment la France pourrait, dans ce contexte, préserver et améliorer le facteur compétitivité de l'énergie ?