Intervention de Alain Calmette

Réunion du 15 octobre 2013 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Calmette :

L'action du CGET sera fondée sur une vision globale des territoires fragiles, qui doivent faire l'objet de politiques de discrimination positive pour nous rapprocher sinon de l'égalité, du moins de l'équité territoriale dont notre pacte républicain a besoin. Ce faisant, nous rompons avec l'opposition entre villes et campagnes ou entre urbain et rural. Mais « donner plus à ceux qui ont moins » suppose de cibler les politiques pour soutenir ceux qui en ont le plus besoin. Or dans la mesure où presque tous les territoires sont concernés par les politiques de discrimination positive, on assiste à un « saupoudrage » qui s'apparente plus à une politique de droit commun qu'à une politique ciblée. La politique de la ville est en train de se recentrer sur les quartiers les plus défavorisés. Faut-il faire de même pour la ruralité, afin de concentrer les moyens sur les zones qui souffrent le plus et qui cumulent les handicaps – déprise démographique, enclavement, retrait des services publics ?

Depuis quelques années, la politique d'aménagement du territoire se fonde sur une logique libérale de compétition entre les territoires – je pense notamment aux pôles de compétitivité et aux pôles d'excellence rurale (PER) –, qui pénalise de fait ceux qui n'ont pas les moyens de répondre aux appels à projets. Pourquoi ne pas évoluer vers une politique de contractualisation avec les territoires qui en ont le plus besoin, en s'appuyant sur leurs points forts et sur leurs ressources propres ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion