Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Présentation

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Je vous renvoie à son rapport, dont nous avons convenu collectivement qu'il serait notre juge de paix.

Quant au déficit budgétaire de l'État, je l'ai dit, la réalité est incontestable : 59 milliards d'euros de moins entre 2010 et 2011, mais qui s'expliquent pour l'essentiel par les raisons que je viens d'indiquer. On ne peut donc porter au crédit de l'action publique, c'est-à-dire des décisions politiques prises par le précédent gouvernement, que 14 milliards, et encore en tenant compte du remboursement par le secteur automobile du prêt que l'État lui avait consenti. De sorte qu'en réalité, l'amélioration n'est que de 10 milliards d'euros, c'est-à-dire l'évolution spontanée des recettes fiscales l'année dernière.

Voilà la vérité. Elle s'explique aisément et amène à considérer l'extraordinaire difficulté, en 2012 – vous en avez eu votre part pour la première moitié de l'année et nous en avons la nôtre pour la seconde –, à tenir la promesse que la France a faite à ses partenaires de n'avoir un déficit public que de 4,5 % à la fin de l'année. Vous aviez d'ailleurs vous-mêmes conscience, quand vous étiez majoritaires, de l'ampleur de la difficulté puisque c'est par vos votes que, d'une part, vous aviez décidé d'une maîtrise de la dépense publique particulièrement sévère pour 2012, et, d'autre part, d'une augmentation d'impôt qui ne l'était pas moins, 15 milliards d'euros à l'occasion des plans de redressement Fillon I et Fillon II.

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