S'agissant de la période 2007-2012, il serait absurde de nier l'existence d'une crise. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle – et Mme Pécresse pourrait vous le confirmer – existe la notion de déficit structurel, c'est-à-dire un déficit qui existerait lors même qu'il n'y aurait pas de crise, de baisse de recettes et de politique de relance. Ce déficit structurel neutralise les effets de la crise.
Savez-vous quel était le déficit structurel en 2007, monsieur le député ? Il représentait 3,9 % du PIB. Savez-vous quel était le déficit structurel à la fin de la législature précédente, sous l'empire d'une majorité à laquelle vous apparteniez ? Il représentait 4,8 % du PIB. Si la politique menée fut si parfaite, comment expliquez-vous, monsieur le député, que le déficit structurel ait ainsi augmenté d'un point de PIB ? Il n'y a d'autre explication que celle que je viens de donner : baisse des recettes sans diminution de la dépense publique.
Alors, il faut rompre avec les termes de cette équation impossible, sauf à majorer l'endettement et asservir notre pays à des puissances que nous ne connaissons pas, ce qui est moralement insupportable car cela reporte la charge sur les générations futures.
Au demeurant, la majorité précédente n'a pas hésité à renvoyer 160 milliards d'euros aux générations futures, par un allongement de la durée de vie de la Caisse d'amortissement de la dette sociale.