Intervention de Jérôme Cahuzac

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Présentation des deux projets de loi

Jérôme Cahuzac, ministre délégué chargé du budget :

Par quel raisonnement, d'ailleurs, pourrait-on démontrer que, l'éducation nationale remplissant mal ses missions, il faille supprimer 60 000 postes pour l'aider à les remplir mieux ? On peut certainement imaginer une meilleure organisation, une meilleure allocation des moyens. Mais des suppressions d'une telle ampleur en espérant un meilleur service… La seule comparaison qui me vienne à l'esprit, c'est avec les médecins de Molière, qui saignent leurs patients à qui mieux mieux à chaque fois que leur état se dégrade. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) C'est pourtant malheureusement ce que ce que vous avez fait avec constance pendant cinq ans.

Je ne vois pas que cette politique ait rencontré un quelconque succès. On pourrait là encore multiplier les illustrations – le rôle de la France en Europe, par exemple. Quand avez-vous vu la France à ce point marginalisée lors des décisions importantes de l'Union européenne, et en particulier de la zone euro ? Où avez-vous vu, dans notre histoire récente, que Valéry Giscard d'Estaing ait cédé le pas à Helmut Schmidt, François Mitterrand à Helmut Kohl, le général de Gaulle à Konrad Adenauer ? Où avez-vous vu des exemples dans notre histoire contemporaine où la chancelière d'Allemagne décide en réalité en lieu et place de tous les autres, et souvent sans tenir compte de l'avis de la France ?

Oui, l'influence de la France s'est réduite. Malheureusement, les exemples en sont nombreux. Aucune des crises que l'Europe a rencontrées n'a pu être résolue sans l'accord de la chancelière allemande,…

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