…vous ne donniez point l'impression d'oublier cette morale de responsabilité. Je m'efforcerai pour ma part d'y sacrifier sans rien compromettre des convictions que j'ai pu avoir.
Quand on compare l'évolution de la dépense publique au cours des deux précédentes législatures et ce que nous nous proposons de faire, quand on considère même ce qu'a été l'évolution des prélèvements obligatoires – souvenez-vous : vous vouliez baisser les impôts de 80 milliards d'euros et, en définitive, la dernière année, vous les avez augmentés de 30 milliards– et nos projets, je ne crois pas qu'il y ait matière à débattre de la manière la plus violente, de la manière la plus brutale qui soit, même si, naturellement, certains moments, dans la vie parlementaire, sont propices à des excès, d'un côté comme de l'autre. Je pense qu'il y a matière à comprendre, ce que vous avez peut-être tenté de faire, mais sans succès, je le crains ; en tout cas, les Français vous ont sanctionnés. Peut-être serait-il pertinent que vous attendiez au moins quelque temps et que vous examiniez les résultats des politiques que nous voulons mener.
Vous présenterez comme bon vous semblera cet effort fiscal que nous nous proposons de mener, mais la vérité risque d'être différente de ce que vous affirmez.
Je vous mets au défi de me citer une mesure, dans ce projet de loi de finances initiale, qui frapperait spécialement les classes moyennes. Peut-être pouvez-vous nous reprocher de ne pas revenir sur des mesures qui frappent les classes moyennes, des mesures que vous avez votées, des mesures que le Gouvernement que vous avez soutenu vous a proposées sans que vous osiez ou puissiez vous y opposer. Oui, je le reconnais, ces mesures sont maintenues, mais elles ne figurent pas dans le projet de loi de finances initiale pour l'année 2013.
C'est vous qui, quand vous étiez majoritaires, avez voté les franchises médicales : un milliard d'euros.