Monsieur Mariton, mesdames et messieurs les députés, ce que je voudrais dire au terme de cette intervention – qui fut un peu longue, monsieur le président, je vous prie de m'en excuser – surprendra peut-être. J'y tiens néanmoins. Si je condamne sans hésiter les politiques qui ont été menées ces dix dernières années, je ne conteste pas la sincérité, ni la bénévolence, de celles et ceux qui les ont menées. Je ne les conteste en rien. Il se trouve que ces politiques ont échoué, ce constat est partagé par une majorité de Français ; mais je ne conteste ni la sincérité, ni la bénévolence, ni même l'énergie que les uns et les autres ont mise à faire de leur mieux.
J'aimerais – mais peut-être est-ce trop demander – que le même a priori favorable soit constaté sur les bancs de l'opposition à l'égard du Gouvernement. Vous n'êtes probablement pas d'accord avec ce que nous proposons, mais je vous demande de ne contester ni notre bénévolence, ni notre sincérité, ni notre volonté de bien faire avec l'appui de la majorité que les Français ont élue. Croyez-le bien, pendant les cinq années à venir, c'est exactement ce qui nous conduira : vouloir bien faire, ne pas nuire, redresser le pays.