Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Le groupe UDI soutiendra la motion de rejet préalable défendue et argumentée par Hervé Mariton.

Depuis le mois de mai, j'ai moi-même fait preuve, à titre personnel, comme les élus de mon groupe, je crois, de mansuétude et de bienveillance à l'égard du Gouvernement. Depuis le mois de mai, le Président de la République, le Premier ministre, le ministre de l'économie et celui du budget nous ont expliqué – c'est du moins ce que j'avais compris – qu'ils ne toucheraient ni à la TVA, ni à la CSG, et qu'il y avait d'autres recettes pour équilibrer le budget et redonner de la compétitivité aux entreprises de France.

Nous attendions un choc de compétitivité, et ce que nous avons, c'est un choc de fiscalité : une augmentation sans précédent des prélèvements obligatoires de plus de 27 milliards d'euros pour 2013, près de 14 milliards d'euros de prélèvements supplémentaires sur les entreprises et une hausse de 13 milliards d'impôts sur les ménages, sans oublier la refiscalisation des heures supplémentaires, qui frappe de plein fouet les ménages de condition modeste.

Par ailleurs, au volet des dépenses, les 10 milliards d'économie ne sont pas à la hauteur des enjeux : le FMI a indiqué que la France ne se mettait pas en situation de ramener son déficit à 3 % . Au sein même de la majorité, et à commencer par le président de l'Assemblée nationale, certains sont allés jusqu'à remettre clairement en cause cet objectif. Je déplore enfin que rien ne soit fait pour redonner de la compétitivité aux entreprises françaises, sur le modèle de ce qu'a fait notre principale partenaire, l'Allemagne.

Pour ces raisons, le groupe UDI soutiendra l'argumentaire de notre collègue et votera la motion de rejet préalable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)

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