Monsieur Mariton, vous avez commencé votre intervention par un appel à la modestie. Je vous demande donc de faire preuve, à votre tour, d'un peu de modestie, et d'un peu de mémoire !
Que fait ce budget ? Il commence à corriger dix années de dérives financières. Au cours des dix dernières années, notre pays a accumulé autant de dettes que l'ensemble des gouvernements qui s'étaient jusque-là succédé dans l'histoire, puisque la dette a doublé. Au cours des cinq dernières années, notre déficit structurel – « structurel », c'est-à-dire indépendant de la crise – a été compris entre 3,3 % et 5 %. J'ajoute qu'en vous renvoyant dans l'opposition, les Français vous ont évité d'avoir à inscrire dans la Constitution un objectif de déficit structurel de 0,5 %, alors même que vous n'êtes jamais descendus en dessous de 3 %.
Ce budget ramène effectivement notre déficit à 3% et, parce qu'il s'agit de l'effort de redressement le plus important jamais réalisé, il réduit également notre déficit structurel de deux points.