Vous avez créé les fractures et vous nous avez laissé les factures ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.– Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Oublieriez-vous les chiffres ? Oublieriez-vous vos responsabilités ? (Mêmes mouvements.) Je récapitule : 600 milliards de dette publique supplémentaires en cinq ans, soit 4,7 points de PIB d'augmentation en moyenne chaque année ; une dette devenue insoutenable qui atteint 90 % du PIB et qui a augmenté de 20 points de PIB et de plus de 7 000 euros par Français de 2007 à 2011. Tout cela générant 48 milliards d'euros de charges d'intérêts, un montant presque comparable, mes chers collègues, à la totalité de l'impôt sur le revenu !
Chaque économiste le sait : lorsque les taux d'intérêt sont supérieurs au taux de croissance, la dette publique s'alourdit dangereusement.
Vous avez ignoré cette réalité avec dédain. Vous étiez aveugles et sourds, tout à votre tâche de faire vos cadeaux fiscaux aux plus fortunés. Depuis 2007, les 10 % de ménages qui gagnent le plus auront bénéficié de quinze à vingt milliards d'euros d'allégements fiscaux. Vous n'avez pas fait de l'économie, mais du clientélisme.
En 2007, François Fillon disait que l'État était en faillite. En janvier 2008, Nicolas Sarkozy déclarait : « Qu'est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ? »
Pourtant, en cinq ans, année après année, leurs gouvernements ont creusé des trous abyssaux. C'est cette politique qu'il faut rejeter et les Français l'ont fait, car il n'est pas de dettes qui ne se paient un jour.