Vous avez évoqué la question du coût du travail, mais il n'est pas possible de la traiter sans se référer à la valeur et à la richesse ainsi créées. Depuis les années 2000, les marges ont augmenté de plus de 50% en Allemagne alors que, pendant la même période, elles ont diminué chez nous de 30%. Se pose également la question des coûts cachés, des coûts de l'énergie et des transports.
Les problématiques, de même que les logiques en termes de coûts et d'impacts sur l'activité, diffèrent selon les secteurs, conditionnant ainsi d'éventuelles délocalisations. La création d'énergie éolienne, par exemple, n'est pas aisément « délocalisable » et si elle n'est pas impactée par le coût du travail, elle l'est en revanche par le respect des mises aux normes.
Ne convient-il donc pas d'affiner les analyses sans se focaliser sur le seul coût du travail, notamment en s'interrogeant sur l'amélioration globale des performances et des marges des entreprises ?