Je me félicite que vous ayez évoqué la question des services, trop souvent oubliée par des médias qui ont tendance à mettre particulièrement en avant les problèmes industriels.
Je m'apprête à défendre une proposition de loi sur les centres d'appel et les analyses que j'ai réalisées à cette occasion m'ont littéralement terrorisé. A ce jour, ces centres emploient 275 000 personnes en France - 70 000 emplois étant externalisés dans notre pays même –, et l'on dénombre l'équivalent de 60 000 emplois à l'étranger, essentiellement assurés par des entreprises françaises en quelque sorte installées en « off-shore ». Ces centres sont en l'occurrence moins chers, la qualité des personnels y est comparable à celle des personnels français et, de surcroît, ils ne connaissent pas les problèmes de délai, de coût et de risque liés à la livraison d'un bien. Je crains donc que tous ces emplois ne partent à l'étranger puisqu'il n'existe aucune raison objective pour que tel ne soit pas le cas.
Ma modeste proposition de loi consiste à imaginer une sorte de « made in France » dans le domaine des services afin de susciter un minimum de patriotisme économique mais, je le répète, je suis très inquiet : c'est tout de suite qu'il nous faut réagir !