Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 11 octobre 2012 à 9h00
Mission d'information sur les coûts de production en france

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg, rapporteur :

Vous avez souligné les différences de logiques en matière d'exportation d'emplois, respectivement peu et fort qualifiés, entre la France et l'Allemagne. Comment faire en sorte qu'il en soit autrement chez nous ? Sachant que nous ne pourrons pas concurrencer le coût du travail en vigueur dans certains pays, nous devons en effet nous montrer plus compétitifs afin d'attirer et de maintenir les emplois les plus qualifiés en France.

De plus, notre tissu industriel pâtit de sa structure, avec des PME trop petites et des relations problématiques entre distributeurs et fabricants. Quelles actions pourrions-nous donc mener afin de favoriser une meilleure synergie de nos PME ?

Monsieur le président Accoyer, j'ai été à l'origine de la réflexion sur les coûts de production en France qui a notamment permis d'entendre peu avant l'été M. Jean-Louis Beffa et M. Louis Schweitzer devant la commission des affaires économiques. Si une précédente mission sur la compétitivité à laquelle vous avez fait allusion n'a pu en effet être menée jusqu'à son terme, il m'a néanmoins semblé utile de chercher à déterminer les éléments constitutifs du coût d'un produit vendu en France, y compris par rapport aux différentes logiques que M. Mouhoud vient de détailler. A partir de ce diagnostic incluant le coût du travail, l'énergie, le transport, la recherche et développement, la logistique, l'organisation et les nécessaires marges, nous devrions parvenir à un consensus – je l'espère en tant que rapporteur – avant d'être à même d'évaluer nos coûts de production par rapport à d'autres pays. Mieux sérier ce sujet devrait nous permettre d'avancer.

Il existe deux types de confrontations internationales, intra et extra européennes, investissements à l'étranger et délocalisations verticales. Pensez-vous qu'une action sur les normes sociales et environnementales dans le cadre des logiques qui sont à l'oeuvre au sein de l'Union européenne et qui régissent aussi nos relations avec le Maghreb permettrait de peser sur les stratégies industrielles ?

Enfin, la stabilité de l'environnement des entreprises sur la longue durée à travers, par exemple, des réseaux de transports de qualité ou des facilités en termes d'accès bancaires témoigne, hors la seule question du coût du travail, que d'autres éléments conditionnent la pérennité du développement industriel des entreprises ou des services qu'elles proposent.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion