Ce projet de loi de finances rectificative, mesdames et messieurs les députés, s'inscrit dans une tradition. Personne ne peut être choqué que nous nous retrouvions en plein mois de juillet pour en débattre. Cette tradition rejoint une réalité, une nécessité diraient certains : respecter la parole de la France. À politiques publiques inchangées, la France ne pourrait respecter sa parole et il est hors de question qu'elle se déjuge comme en 2007, ce qui fut suffisamment pénible pour la grandeur de notre pays.
Il faut donc demander à nos concitoyens un effort supplémentaire. Peut-être consentiront-ils cet effort sinon volontiers en tout cas sans trop s'indigner dès lors qu'ils auront la preuve que la dépense publique est parfaitement maîtrisée. Nous leur en apporterons la preuve puisque non seulement nous respectons les plafonds de dépenses – le cas échéant réduits – décidés par la précédente majorité mais, de surcroît, nous avons gelé 1,5 milliard d'euros de dépenses supplémentaires pour faire face à toute dépense imprévue.
Mesdames et messieurs les députés, c'est précisément parce que le déficit public constaté en fin d'année sera bien de 4,5 %, parce que la France honorera sa parole – ce qu'elle n'a pas fait en 2007 – que sa voix portera davantage en Europe, que d'autres politiques européennes pourront être menées et que nous pourrons convaincre des voisins récalcitrants pour des raisons que nous pouvons comprendre au regard de l'imprévoyance de certaines décisions de politique publique passées.
Parce que nous aurons respecté cet objectif, parce que la parole de la France aura été tenue, je crois qu'une nouvelle politique européenne prendra son cours de manière plus assurée, permettant aux pays de la zone euro et évidemment à la France de renouer avec sa prospérité et à nos concitoyens de retrouver l'espérance et la certitude qu'un destin est assuré à leurs enfants. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, GDR et RRDP.)