Nous devons voter cette motion parce que notre commission a besoin d'être informée sur la manière dont le Gouvernement entend que la France ne sombre pas dans le syndrome de Peter Pan.
Peter Pan, monsieur le ministre, ne voulait pas grandir. Le dispositif fiscal que vous nous proposez va encourager beaucoup de chefs d'entreprise et de créateurs d'entreprise à ne pas grandir. Vous nous avez annoncé un amendement, le rapporteur général aussi ; nous ne l'avons toujours pas. Je crois qu'il n'est pas raisonnable d'engager nos travaux sans savoir où le Gouvernement va.
On annonce en outre, pour les prochaines semaines, des initiatives du Gouvernement dans le domaine de la compétitivité. On pensait au départ qu'il s'agirait véritablement d'un plan de compétitivité ; on nous indique aujourd'hui qu'il s'agit plutôt, simplement, d'essayer d'influencer – sans doute est-ce affaire de méthode Coué – la psychologie des Français.
Franchement, est-ce qu'on peut réellement engager la discussion d'un projet de loi de finances dans ces conditions ? Non. Il faut revenir en commission. Il faut voter la motion. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)