Intervention de Jean Launay

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Launay :

Faut-il rappeler à M. Étienne Blanc qu'en arrivant aux responsabilités, notre majorité a trouvé les finances publiques dans une situation catastrophique ? Un déficit de plus de 5 % du PIB, 1 700 milliards d'euros de dette, soit une augmentation de 600 milliards d'euros sous la présidence de M. Sarkozy. Alors, oui, si nous renions quelque chose, c'est la politique que vous avez soutenue !

Lors de la campagne présidentielle, l'engagement a été pris de réduire le déficit. Dès 2013, nous le ferons, en visant cet objectif de 3 % du PIB prévu par le Pacte de stabilité et de croissance. Jamais, sous la Ve République, un gouvernement n'avait fait un tel effort de désendettement. Cet effort est nécessaire pour renouer, Pierre Moscovici l'a rappelé, avec une croissance durable qui ne soit pas tirée vers le bas par l'accroissement de la dette. Cet effort est même indispensable, parce que nous ne pouvons plus dépendre des marchés pour financer les dépenses de l'État – c'est la souveraineté de notre pays qui est en cause –, parce que les projets que nous pourrons soutenir demain, après le redressement, ne seront pas des engagements à crédit, comme ceux que vous aviez pris pour votre part, parce que nous faisons le choix d'arrêter de faire peser sur nos enfants, sur nos petits-enfants, la charge de la dépense que nous engageons, parce que la France veut respecter ses engagements et être écoutée pour réorienter l'Europe, par l'exemple qu'elle donne, vers plus de solidarité. Voilà le constat objectif de l'ampleur du redressement nécessaire.

Mes chers collègues, le budget que nous allons examiner est un budget de combat, qui remet de l'équité là où il y avait surtout de l'injustice, et qui rétablit une vraie progressivité de l'impôt. Voilà un budget qui financera notre engagement pour une politique active de l'emploi. Voilà un budget qui soutient la croissance en concentrant l'effort sur la rente et non le risque, au profit du travail, de l'investissement, de l'appareil productif.

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