Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, si l'on regarde la situation économique internationale, il y a peu de raisons d'être sincèrement optimiste. Tous les moteurs de l'économie mondiale sont en train de ralentir, et ce ne sont pas les prévisions américaines d'une reprise très fragile qui doivent nous endormir, des prévisions auxquelles le contexte électoral américain n'est sans doute pas étranger.
Pourtant, nous voyons bien, en France, que vous avez décidé de faire un pari. Le rôle des gouvernants n'est pourtant pas de parier sur l'avenir ; le rôle des gouvernants, c'est de préparer l'avenir. Vous faites un pari en espérant que la croissance européenne vous tirera d'affaire, qu'elle vous empêchera soit de revenir sur vos engagements soit d'avoir à aller, l'an prochain, plus loin et plus fort en matière de prélèvements ou de coupes sombres non préparées et mal assumées, comme celles de cette année.