Intervention de Marion Maréchal-Le Pen

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Monsieur le ministre, j'ai bien entendu votre volonté de sortir de la dette et d'assurer l'indépendance de notre pays.

Mais ce budget ne me semble pas à la mesure de la volonté affichée. Il me donne plutôt le sentiment de la facilité en recherchant ici et là des économies de bouts de chandelles pour limiter la casse. Quelle déception !

L'arrivée d'une nouvelle majorité au pouvoir était l'occasion de rompre avec la politique économique menée depuis trente ans et d'opérer une refonte globale de notre modèle économique pour tenter de renouer enfin avec la prospérité.

Au lieu de ça, vous continuez l'oeuvre de l'UMP en amputant le pouvoir d'achat des Français, au risque d'enrayer un peu plus la machine économique intérieure et d'accélérer de ce fait l'ampleur de la récession.

Vous vous contentez de choix à court terme, qui font reposer l'équilibre sur le contribuable.

Avec un taux de prélèvements obligatoires record de 46,3 % du PIB, la fiscalité ne peut plus jouer le rôle de variable d'ajustement.

Vous traquez ce que vous définissez comme des niches, c'est-à-dire tout ce qui ne relève pas d'une taxation maximale.

Il n'est ainsi de paradis fiscaux qu'en comparaison de notre enfer fiscal : enfer de l'instabilité chronique des lois ; enfer de la complexité du code général des impôts ; enfer de la pression fiscale sans cesse croissante, parmi les plus élevées de l'OCDE.

Sur trente milliards d'économies pour l'année 2013, les impôts nouveaux représentent les deux tiers.

Au lieu de lutter contre les dépenses superflues et la fraude, vous taxez davantage les familles nombreuses par l'abaissement du seuil d'exonération du quotient familial.

Vous oubliez vos engagements de campagne lorsqu'ils profitent aux ménages, comme en matière de plus-values de cessions immobilières.

Vous découragez les entrepreneurs en pénalisant la réussite, la créativité et la prise de risque. Aujourd'hui, ce sont les Bernard Arnault qui s'en vont, mais bientôt ce seront les petits et moyens entrepreneurs, comme les jeunes diplômés. Combien de fois ai-je entendu dans mon entourage le désir des jeunes de mon âge de quitter leur pays dont ils n'attendent plus rien !

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