Vous déstabilisez la fiscalité des ETI, qui sont les entreprises les plus dynamiques à l'export, dans les secteurs les plus exposés à la concurrence. Vous surtaxez les plus-values de cession avec une méthode assez digne des Pieds nickelés, et qui est en train de vous revenir en boomerang à la figure. Vous vous apprêtez à relever les prélèvements sociaux sur les auto-entrepreneurs, alors qu'il s'agit de l'un de nos dispositifs les plus incitatifs à la création d'activité.
Le résultat, c'est une augmentation nette et massive de la fiscalité pour six Français sur dix, comme l'a fort bien démontré, il y a quelques heures, le président de la commission des finances, Gilles Carrez. La révision générale des politiques publiques, c'était 15 milliards d'euros économisés en cinq ans, sans remettre en cause l'efficacité de l'action publique. Il fallait continuer à réaliser des économies structurelles. Nous avions engrangé 15 milliards d'économies dans ce domaine. Encore une réforme que vous balayez d'un revers de main. Et que proposez-vous à la place ? Rien, si ce n'est d'abandonner tous les projets structurants, tous les investissements d'avenir.
Je prendrai un exemple, un seul exemple, celui du Grand Paris Express, soit 200 kilomètres de ligne pour relier soixante-douze nouvelles gares entre elles et au reste du réseau francilien. Le projet a été lancé en 2009, les décisions ont été actées depuis entre l'État et la région Île-de-France. Vous avez finalement « clefs en main » un chantier déterminant pour l'avenir de la région capitale. Or vous décidez de le mettre au placard.
Mais où est donc passé ce milliard d'euros indispensable au démarrage du projet ? Est-il allé aux emplois d'avenir ou à la création de ces fameux 60 000 postes dans l'éducation nationale ?