Intervention de Laurent Grandguillaume

Séance en hémicycle du 16 octobre 2012 à 21h30
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2012 à 2017 — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Grandguillaume :

Voilà en effet l'intérêt que porte l'opposition au budget de la France, il n'y a plus personne sur ses bancs !

J'en viens à l'injustice fiscale dans le domaine économique : ils ont réintroduit la part salaire de la taxe professionnelle en créant la cotisation sur la valeur ajoutée. J'ajoute l'injustice financière pour nos entreprises ; c'est pourquoi nous allons créer la banque publique d'investissement.

Dans une période aussi grave, nous aurions aimé que les membres de l'opposition soient à la hauteur des responsabilités : le rôle de l'opposition c'est de s'opposer mais c'est aussi de proposer. Puisqu'ils veulent incarner le parti des droits et des devoirs, je les invite à appliquer le droit à la modestie et le devoir d'inventaire. Droit à la modestie car ils nous donnent beaucoup de leçons mais quel bilan ont-ils laissé si ce n'est l'abysse dans tous les domaines ? Devoir d'inventaire car ils semblent frappés d'amnésie. Certains disent qu'il n'existe pas de bonheur sans amnésie partielle, le problème, chez eux, c'est qu'elle est totale.

Le budget présenté par la majorité est un budget de combat. Il est réaliste quant aux enjeux budgétaires et ambitieux, qu'il s'agisse de la refondation de l'école, du redressement des services publics, de la lutte contre les déserts médicaux, de l'accès à la santé pour tous, d'une politique de l'emploi courageuse avec les emplois d'avenir et les contrats de génération, qu'il s'agisse également de la transition écologique et énergétique, du rétablissement de la justice et de l'ordre républicain, enfin de la protection du pouvoir d'achat.

Le cap fixé par le Président de la République, c'est l'emploi, la compétitivité et le redressement des finances publiques. La France a connu dans son histoire des périodes bien plus difficiles. Elle a su se relever, elle a su dépasser les obstacles par le rassemblement, par l'unité dans la diversité.

Nous en sommes bien loin, vu la teneur des débats qui ont parfois lieu dans cet hémicycle, mais je ne peux pas croire que, dans une période aussi difficile, les hommes et les femmes qui ont pour ambition de redresser notre pays, ne soient pas capables de se retrouver sur l'essentiel, même si cela exige, des uns et des autres, des efforts qui peuvent paraître difficiles à faire.

Nous devons redonner à notre pays son rang et sa prospérité. Nous devons poursuivre l'intérêt général et l'intérêt de la nation : c'est notre devoir, tout notre devoir. C'est pourquoi nous devons voter ce budget de combat, pour rouvrir le chemin de l'espérance ! (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

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