Voilà la réalité. Voilà ce que pensent réellement les chefs de petites et moyennes entreprises de notre pays !
Mes chers collègues, une fois n'est pas coutume, la commission des affaires culturelles et de l'éducation a décidé de se saisir pour avis du projet de loi de finances rectificative.
La raison en est simple.
Concernant le secteur de la culture, nous souhaitions tout d'abord profiter de cette tribune pour nous réjouir de la reconstitution de l'intégralité des crédits d'intervention déconcentrés prévus en loi de finances initiale 2012 pour le spectacle vivant, soit 23,5 millions d'euros, dont 18,5 millions en région. De fait, l'espoir est grand que cette salutaire décision s'étende maintenant, monsieur le ministre du budget, aux arts visuels.
Au-delà, c'est la mesure emblématique concernant le livre, avec le retour au taux réduit de TVA à 5,5 % (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC), y compris pour ceux fournis par téléchargement, que nous voulions saluer.
C'était un engagement du Président de la République qui prend en compte la spécificité de la filière du livre. Depuis trente ans, en effet, depuis la loi Lang sur le prix unique du livre, ce sont les éditeurs, non les libraires, qui fixent le prix des livres que nous achetons. Le passage à 7 % au 1er avril dernier, que nous avions alors dénoncé avec force ici même, a frappé de plein fouet un secteur déjà fragilisé, celui du précieux réseau des librairies indépendantes.
Nous nous félicitons donc que cet engagement présidentiel soit tenu.
Au-delà, nous oeuvrons pour que l'extension de ce dispositif au spectacle vivant soit actée dès ce collectif, en cohérence avec l'objectif fixé par le Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale. Et je remercie notre rapporteur général du budget, Christian Eckert, de la bienveillante attention qu'il a apportée à l'amendement à l'article 24 que plusieurs d'entre nous ont cosigné avec Pierre-Alain Muet et moi-même.
Ce collectif est tout autant la concrétisation des mesures d'urgence annoncées par le Président de la République et le ministre de l'éducation nationale en faveur de notre école. Voilà pourquoi nous étions soucieux, à la commission des affaires culturelles et de l'éducation, d'en examiner les dispositions de manière précise. Voilà pourquoi nous les avons approuvées, mes chers collègues.