Monsieur le rapporteur général, changement de ton, changement de pied. Je me souviens de débats budgétaires où lorsqu'on avait dit que tout le monde devait participer à l'effort, le gel des dotations avait été acté. Nicolas Sansu n'était pas encore là, mais j'imagine que la douche va être encore plus froide ! Il est déjà annoncé pour 2014 et 2015 moins 1,5 milliard. À l'époque, c'étaient les grands mots : « Vous allez garrotter les collectivités locales qui sont les premières face à la crise, qui servent l'investissement. » Quant à M. Laignel, chacun connaît les propos qu'il tenait ici même en 1981. Je rappelle tout de même que s'il est vrai que les collectivités locales apportent 55 à 60 milliards d'investissements par an, soit trois fois plus que l'État, mon amendement de tout à l'heure n'en était pas moins fondé. D'ailleurs vous l'avez rejeté avec une constance formidable de mathématicien, métronome permanent, qui ne répond jamais aux questions. C'est formidable : on peut poser dix fois de suite la question, à la onzième, on n'est sûr qu'il n'y aura toujours pas de réponse ! Ainsi, on attend toujours la réponse sur la fonction publique, sur l'attractivité, sur le fait que le point d'indice soit bloqué, et il le sera probablement encore l'année prochaine. Il me semblait que sur tous nos bancs, nous étions défenseurs de l'action publique et de l'autonomie des collectivités territoriales.
Monsieur le rapporteur général, nous disions déjà il y a deux ans qu'il fallait qu'elles participent à l'effort de redressement des finances publiques. Vous ne pouvez pas effacer ces propos, ou alors, la prochaine fois, nous viendrons avec le texte de nos déclarations et je pense que le compte rendu de nos débats pourra en témoigner.