Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

La première de ces graves crises que personne n'a vu venir, et que nous avons subie en 2008, peut se résumer simplement selon le schéma suivant : le retournement du marché immobilier aux États-Unis a mis à mal le bilan des institutions financières. La crise de confiance entre ces institutions a alors conduit à un assèchement inédit du marché interbancaire et à un durcissement des conditions d'octroi du crédit. Le renchérissement du coût du crédit et la crainte d'un effondrement du système financier ont ensuite conduit les ménages à réduire leur consommation et les entreprises à diminuer leurs dépenses d'investissement. La baisse généralisée de la demande, associée à un très fort mouvement de déstockage des entreprises, a enfin entraîné une baisse brutale du commerce mondial.

La question se pose légitimement : Nicolas Sarkozy et sa majorité ont-ils bien géré ces crises ? J'ai la conviction, nous avons la conviction que la concentration des dépenses du plan de relance français sur l'année 2009 a permis de maximiser l'efficacité des mesures en apportant un soutien conjoncturel significatif dans une phase où l'activité était la plus déprimée.

Le ciblage des autres mesures sur le soutien au pouvoir d'achat des ménages à revenus modestes et aux investissements publics à mise en oeuvre rapide a eu un effet d'entraînement important sur l'activité économique. Nous avons tout simplement cherché à maximiser l'effet multiplicateur.

Chers collègues socialistes, en 2008, vous nous présentiez votre propre plan de relance qui s'intitulait, le Journal officiel en fait foi, « Agir vraiment contre la crise ». Vous proposiez une hausse de 4 % du SMIC, une baisse de la TVA qui serait passée de 19,6 % à 18,6 %, la fin du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux : bref un véritable plan de relance par la consommation, alors que nous proposions un plan de relance par l'investissement. Votre proposition s'inspirait du plan mis en place par M. Zapatero en Espagne au même moment. Je vous laisse comparer la situation de la France et celle de l'Espagne aujourd'hui. On voit où vous vouliez conduire la France en 2008 ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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