Intervention de Christian Estrosi

Séance en hémicycle du 16 juillet 2012 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Estrosi :

Et les trois articles baissant les dépenses ne se valent pas !

Le premier est marginal. Il ne relève que de l'affichage politicien. La baisse du traitement du Président de la République et du Premier ministre permet d'économiser 90 000 euros, c'est-à-dire, à peu près ce qu'a dû coûter l'aménagement de l'Hôtel de la Marine pour l'interview du 14 juillet du Président qui cherchait seulement à ne pas faire comme son prédécesseur. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. – Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Avant mai dernier, vous critiquiez le train de vie de l'Élysée, mais c'était avant !

Le deuxième article de baisse des dépenses est inattendu. Il démontre que le candidat devenu Président a déjà oublié sa promesse consistant à donner un espoir à la jeunesse. Il supprime en effet la prise en charge des frais de scolarité des jeunes Français à l'étranger. Voilà un très beau signal que vous envoyez à la jeunesse de notre pays !

Quant au troisième article, il est injuste car il vient purement et simplement retirer 500 euros par an à 9,5 millions de Français parmi les plus modestes. Donner du pouvoir d'achat, améliorer la compétitivité de nos entreprises, mettre fin au carcan des 35 heures : tels étaient nos objectifs en adoptant cette mesure. Dans cette crise sans précédent, nous voulions apporter un supplément aux familles qui souffrent le plus. Aujourd'hui, ces familles, qui ont contracté un crédit pour l'achat d'une voiture, d'un appartement, ou qui ont engagé des dépenses en vue de la prochaine rentrée scolaire de leurs enfants, se demandent comment elles vont faire, puisque vous êtes en train de fausser l'ensemble des règles du jeu. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Voilà quelle est votre attitude sociale envers les Françaises et les Français les plus modestes auxquels nous avions donné l'opportunité d'améliorer leur quotidien et leur pouvoir d'achat !

J'ajoute qu'en améliorant celui-ci, on améliore la consommation et, partant, on permet la création d'un certain nombre d'emplois. En revenant sur cette mesure, vous portez donc un coup dur non seulement au pouvoir d'achat des plus modestes, mais aussi à l'emploi, notamment dans le commerce et les services.

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