Intervention de Yves Albarello

Séance en hémicycle du 23 juillet 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Faits liés à l'accident ferroviaire de brétigny-sur-orge

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Monsieur le Premier ministre, je veux revenir sur la catastrophe ferroviaire survenue à Brétigny-sur-Orge.

En préambule, permettez-moi d’avoir à nouveau une pensée émue pour les victimes et les familles qui sont dans la douleur d’avoir perdu un proche, mais aussi de souhaiter un prompt rétablissement aux nombreux blessés.

Mais à ce volet dramatique et douloureux se sont ajoutés des problèmes d’insécurité. Nous avons appris que quatre plaintes ont été déposées pour faits de vol, et l’hebdomadaire Le Point nous a révélé qu’un document confidentiel de la direction centrale des CRS faisait état de jets de projectiles et de vols sur les victimes du déraillement du train. La version officielle diffusée par les autorités politiques, policières et sanitaires n’en fait pas état.

Or le compte rendu des forces de l’ordre est sans ambiguïté. Je cite la synthèse de la direction centrale des CRS : « À leur arrivée, les effectifs de la CRS 37 devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la progression des véhicules de secours en leur jetant des projectiles. » Et l’article poursuit : « Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s’emparer d’effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes. »

Pourtant, les ministres présents sur place ont démenti à l’unisson tout caillassage sur les forces de secours et vol sur les victimes. Ainsi, sur i>Télé, le ministre des transports déclarait ne pas avoir eu connaissance « de victimes dépouillées », faisant simplement état « d’actes isolés » et « de pompiers qui, par petits groupes, ont été accueillis de façon un peu rude ».

En revanche, dès le vendredi, le syndicat de police Alliance a fait état de scènes de pillage avec un groupe de jeunes qui « aurait dépouillé les victimes ». Ce fut démenti avec virulence par de nombreux responsables socialistes ou ministres. Aujourd’hui, la synthèse de la DCCRS publiée par Le Point semble bel et bien donner raison au syndicat.

Ma question est donc simple : pourquoi, au plus haut niveau de l’État, y a-t-il eu la volonté de nous cacher la vérité ? Pourquoi ne pas reconnaître qu’une insécurité de plus en plus grande règne dans notre pays, qui est une des premières préoccupations de nos concitoyens ?

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